Froissements
2019, froissements – peinture sur voile d’hivernage, triptyque, 350 x 100 cm
Sur la côte, le littoral révèle par endroits l’inconstance du rivage. La mer ronge le sable au rythme des marées dans une valse continue d’imports et d’exports de sédiments. Inlassablement, le rivage se plisse et se froisse sous l’action du vent. Territoires alternativement immergés, les milieux côtiers Atlantique donnent à voir des paysages mouvants.
A la manière de Simon Hantaï, le geste additionné au mouvement du support sur lequel il s’applique fait entrer l’aléatoire dans le jeu de la composition. L’intention est troublée et la répétition systématique et identique du mouvement donne des résultats chaque fois différents. Les conditions de mise en œuvre inconsciente de l’action révèlent un processus hors de contrôle : le paysage naît de la rencontre entre le mouvement et la matière.