La Seine des clos masures
Vallée de la Seine | Normandie | Etude Livrée
LIEU _ Yvetot, Seine Maritime (76)
ANNÉE _ 2021
STATUT _ Etude livrée
PARTICIPATIONS _ Chaire Energie et Paysages | DREAL Normandie | ENSP | M.Laval | A.Charton | C.Hennion | M.Lainé
MOTS CLES _ Etude territoriale | Prospective | Agriculture | Patrimoine paysager | Mobilité | Villes moyennes émergentes | Urbanisme
L’étude de territoire menée à l’échelle de la Vallée de la Seine tend à montrer la diversité des paysages qui compose le fleuve. Ramifié vers les terres intérieures du territoire, les vallées secondaires accrochent l’entité Seine aux espaces agricoles, boisés et industriels habités. La densité des activités humaines rapportée à la ressource du fleuve participe à la fabrique de ces paysages sous tension entre nécessité de développement économique et préservation des écosystèmes naturels.
Pour illustrer notre démarche, un zoom sur le cas de la ville d’Yvetot, en Seine Maritime permet de comprendre le rapport des différents enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
Le scénario choisi dans le cadre de cette étude, suppose une forte pression démographique due au développement du rail à grande vitesse vers Le Havre. La ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) passe par Yvetot qui tend à devenir une ville moyenne émergente. Le Pays de Caux, au nord du fleuve, doit bénéficier d’une attention particulière pour développer sa propre dynamique.
À l’instar d’Yvetot, les petites villes du nord de la vallée qui gravitent autour de la ville jouent leur nouveau rôle économique pour soulager le couloir de la Seine. Autour d’Yvetot, l’urbanisme décousu se recompose en suivant la géographie du plateau pour se connecter à la ville centre, densifiée autour de sa gare.
Dans le contexte d’une ruralité hyper-carbonée, l’immensité agro-industrielle à isolé le motif singulier que représentent les clos-masures. Aujourd’hui, ils constituent une opportunité pour lancer la transition sociale, économique et écologique des confins d’Yvetot. La reconquête du vide s’opère en créant de nouvelles structures de haies qui s’agrafent aux parcelles de cultures diversifiées. Ces trames paysagères se prolongent dans le système urbain et viennent se greffer aux espaces publics (places, parcs, jardins) qui sont intensifiés et créés. Par ces nouvelles proximités entre lieux de vie et de production, les clos-masures accueillent la croissance urbaine et la production de logements raisonnée. Les habitants se déplacent entre fermes et bourgs par ces fils piétons qui donnent à vivre un paysage recomposé à l’échelle du domestique.
