Nahr Beirut, fleuve témoin du temps
Beyrouth | Liban | Etude livrée
LIEU _ Beyrouth, Liban
ANNÉE _ 2021
STATUT _ Etude livrée
SURFACES _ Pays 10 452 km² | Métropole 20 km² | Bassin versant 394 km²
PARTICIPATIONS _ TheOtherDada architectes | Hala Younes architecte | Habitants
MOTS CLES _ Etude territoriale | Prospective | Projet d’aménagement urbain | Montée des eaux | Bouleversements climatiques | Littoral | Bassin versant
Dans un milieu méditerranéen traumatisé, où toutes les formes de vie ont subi quelques secondes apocalyptiques et des décennies d’aménagements aléatoires, coule le fleuve de Beyrouth. Le projet de revitalisation du Nahr Beirut permet de penser la reconstruction de la ville autrement, en partant des éléments constitutifs du paysage beyrouthin.
A destination des vivants humain et non-humain, le projet est envisagé comme une infrastructure sociétale capable de porter diverses fonctions pour habiter en symbiose un socle géologique hétérogène :
– Opérer des connections transversales entre des quartiers cloisonnés situés en frange de cet espace.
– Créer une continuité écologique entre les piémonts du Mont-Liban et le littoral méditerranéen, un habitat pour la faune et la flore, et de nouvelles formes d’écologie au cœur de la ville.
– Un lieu d’usages, ludique, nourricier et culturel, ouvert sur la ville.
– Récolter les rejets de la ville, les valoriser, montrer leur richesse.
Ce travail a permis de prouver l’intérêt d’un projet de paysage dans une ville caractérisé par une densité urbaine récente. La prospection territoriale émet des scénarios contradictoires à la poursuite de l’aménagement d’infrastructures liées à la dépendance au pétrole.
Dans ce cas d’étude, la réflexion sur le bien-être des habitants et sur l’écologie urbaine est étroitement liée à la quête d’une stabilité territoriale en proie à des conflits géopolitiques. Dans ce contexte, le paysage est un sujet fédérateur redonnant l’espoir d’un futur apaisé.